Le Moyen-Age qui sert de cadre à cette série n’a rien de romantique, puisque chaque album rappelle en son début que l’on vivait alors en temps de guerre et que "celle-ci dura, dit-on, cent ans". C’est une période dure et cruelle, où des bandes errantes ravageaient les campagnes, et où il suffisait d’être femme et rouquine pour être accusée de sorcellerie.
Le premier épisode nous fait partager l’errance d’un sombre chevalier et découvrir le petit monde des lutins ou farfadets, sans que l’on sache bien si cette rencontre relève du rêve ou de la réalité.
Le second est sans doute plus étrange, qui entremêle deux époques distantes de quelques siècles, voire peut-être davantage ; et le "chant des séries" qui passe de l’une à l’autre et les relie nous transmet une mystérieuse comptine venue du temps des anciens druides.
Quant au troisième album, beaucoup plus ambitieux et placé sous le signe des sirènes, il nous donne à voir la vie quotidienne d’une ville puis d’un château en ces jours de folie qui sont au cœur de l’hiver et séparent la Noël de l’Epiphanie, le Moyen-Age féodal qui s’achève de la Renaissance à venir.