Elle s'appelle Léna. C'est une jeune femme brune, élégante et mystérieuse. On ignore d'où elle vient et où elle va. Son voyage commence à Berlin-Est, dans le quartier où vivent les anciens dignitaires d'un régime effacé par le vent de l'Histoire : elle rend visite à un homme qui lui remet une liste de noms et de numéros de téléphone, qu'elle apprendra par cœur avant de la détruire. Après Berlin, il y aura Budapest et un autre rendez-vous, puis Kiev, Odessa, la Turquie et la Syrie... avec, en toile de fond, les ombres du terrorisme international nourri par la frustration d'un passé qui semblait enterré.

En 1936, la guerre civile ravage l'Espagne et les auteurs construisent leur album autour de Roman, un aviateur soviétique venu soutenir le camp républicain, et Lulia, milicienne et féministe. Au-delà des combats aériens et de l'histoire d'amour entre les deux héros, les auteurs nous font découvrir l'internationalisation de ce conflit, avec le soutien germano-italien des Franquistes tandis que les Républicains reçoivent l'aide logistique des Russes, qui en profitent pour s'emparer des réserves d'or du pays et purger les rangs des combattants des éléments qui s'écartent du communisme soviétique.